TR : Interdiction des tueurs-d’abeilles ? NE TOMBEZ PAS DANS LE PANNEAU !

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Madame, Monsieur,

Vous n’avez peut-être pas vu cet email que je vous ai envoyé il y a quelques jours, je me permets de vous le transférer car il contient des informations que vous devez connaître concernant la pseudo-interdiction des pesticides tueurs d’abeilles en Europe.

N’hésitez pas SVP à transférer ce message autour de vous, pour alerter vos proches sur cette nouvelle manœuvre des lobbies de l’agrochimie contre les abeilles, l’environnement et la santé de la population.

Bien cordialement,

Nicolas Laarman

Délégué général de POLLINIS

Madame, Monsieur,

Les lobbies des grandes firmes agrochimiques sont en train de réussir un coup de maître qui risque de faire reculer notre combat de plusieurs années si nous ne réagissons pas immédiatement et massivement.

L’annonce par la Commission européenne d’une interdiction de 3 pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles (clothianidine, thiaméthoxame, et imidaclopride) publiée ce mercredi 30 mai à Bruxelles n’est qu’un vaste écran de fumée préparé de longue date par les grandes firmes de l’industrie agrochimique – avec la complicité des autorités censées les contrôler

Pour pouvoir continuer à commercialiser leurs autres tueurs d’abeilles ancienne et nouvelle génération pendant des années encore au détriment des pollinisateurs, de l’environnement, et de notre sécurité alimentaire !

Si je vous envoie cet email aujourd’hui, c’est pour vous demander de nous aider à sonner le tocsin…

L’interdiction de 3 tueurs-d’abeilles annoncée par la Commission européenne n’est qu’une gigantesque arnaque préparée par les grandes firmes de l’industrie agrochimique pour endormir les citoyens qui se préoccupent du sort des abeilles et de la nature, et continuer à commercialiser leurs tueurs d’abeilles au détriment des pollinisateurs, de l’environnement, et de notre sécurité alimentaire à l’avenir.

Ne les laissez pas s’en tirer si facilement : signez la pétition lancée par POLLINIS, et transférez cet email pour alerter vos proches !

…en informant un maximum de personnes de cette gigantesque arnaque préparée par les lobbies de l’agrochimie et la Commission européenne pour endormir les citoyens qui se préoccupent du sort des abeilles et de la nature : ne laissez pas vos proches tomber dans le panneau !

…et en exerçant tous ensemble une pression maximale sur la Commission et le Parlement européen  pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes, et exiger la fin immédiate de tous les pesticides tueurs d’abeilles en Europe !

Ce qui vient de se passer à Bruxelles est insupportable – il faut remonter en 2013 pour bien comprendre pourquoi :

Après des années de mobilisation des citoyens, des apiculteurs, des associations, et la publication de plus de cinquante études scientifiques incriminant une certaine classe de pesticides – les néonicotinoïdes – dans la mortalité massive des abeilles, la Commission européenne décide en mai 2013 de mettre en place un moratoire partiel sur 3 de ces substances (1).

Vu les preuves à charge à l’époque, une interdiction nette et immédiate de l’ensemble des néonics (7 substances en tout) aurait été la meilleure solution pour freiner l’hécatombe, mais c’était sans compter les manœuvres de l’agrochimie, qui a mobilisé des armées de lobbyistes professionnels pour utiliser tous les ressorts possibles (chantages à la délocalisation, menaces de ravages agricoles, études scientifiques orientées…) pour convaincre la Commission européenne de ne pas l’empêcher de commercialiser ses produits.

Résultat : non seulement ils ont pu continuer à vendre les substances non concernées par le moratoire, mais grâce aux « dérogations » généreuses qu’il prévoyait, l’utilisation des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles dans les champs a augmenté de 31 % l’année suivante, rien qu’en France (2) !

Pire : pour préparer l’interdiction programmée de ces substances désastreuses pour l’environnement, qui représentent une manne gigantesque pour ces multinationales (40% du marché mondial des insecticides agricoles !), elles ont obtenu sous des conditions douteuses l’autorisation en express de deux nouveaux tueurs d’abeilles, le flupiradifurone (3) et le sulfoxaflor (4) – malgré l’absence de tests sur les pollinisateurs pour l’un, et les mises en gardes de l’EFSA sur les probables « risques pour les abeilles » de l’autre…

Vous l’avez compris : l’annonce qui a été faite par la Commission européenne il y a quelques jours concernant l’interdiction de trois néonicotinoïdes tueurs d’abeilles n’est qu’un leurre destiné à endormir la vigilance des citoyens : ils sacrifient trois molécules, pour mieux continuer de vendre les 6 autres – au détriment des pollinisateurs, de l’environnement, et de notre sécurité alimentaire à l’avenir.

Aidez-nous à dénoncer cette mascarade s’il vous plaît : diffusez largement cet email, et signez la pétition à la Commission et au Parlement européen ! 

Faut-il le rappeler ?

Les pesticides néonicotinoïdes sont 7000 fois plus toxiques pour les abeilles que l’insecticide DDT utilisé auparavant dans les champs (5), et écarté après des décennies pour ses effets désastreux sur l’environnement et la santé des agriculteurs.

Utilisés de façon systématique dans les champs, qu’il y ait un risque d’attaque de ravageurs ou non, ces pesticides déciment les populations d’insectes auxiliaires de l’agriculture (abeilles domestiques et sauvages, papillons des prairies, carabes…) : une récente étude menée en Allemagne a montré que 75 % des populations d’insectes ont disparu en même pas trente ans (6). C’est l’hécatombe !

Ces petits insectes inoffensifs pour les cultures sont pourtant primordiaux pour le maintien de l’écosystème, la reproduction des plantes que nous consommons, et l’alimentation des petits mammifères et des oiseaux, qui sont directement impactés par cette extinction de masse : une étude du CNRS et du Muséum national d’Histoire naturelle a montré qu’un tiers des oiseaux des campagnes avaient déjà disparu, en seulement quinze ans (7).

A terme, c’est l’ensemble de la chaîne alimentaire qui est menacée. N’attendons pas qu’il soit trop tard pour réagir !

Déjà, les scientifiques du monde entier réunis autour d’une étude commune sur les effets des pesticides néonicotinoïdes tirent la sonnette d’alarme sur le désastre écologique sans précédent causé par ces pesticides qui polluent durablement les sols, les nappes phréatiques et l’ensemble des cours d’eaux (8).

En anéantissant les vers de terre et les crustacés d’eau douce, ils suppriment les mécanismes d’auto-nettoyage qui permettent à la nature de se régénérer depuis des millénaires. Si on laisse faire, il sera bientôt impossible de se débarrasser de ces produits qui se seront immiscés partout – y compris dans les parcelles de champs non traités, comme l’ont découvert les chercheurs !

A force de rassembler les citoyens, alerter les pouvoirs publics et faire pression sur les responsables politiques, notre association a obtenu de haute lutte en janvier dernier l’adoption d’une série d’amendements salutaires par le Parlement européen, qui prévoit l’interdiction de TOUS les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.

Cette interdiction devrait ensuite être mise en œuvre par la Commission européenne, comme le prévoit le processus démocratique, mais celle-ci préfère faire la sourde oreille, et aller jusqu’au bout de son accord tacite avec les lobbies de l’agrochimie, en interdisant seulement trois substances sur 7, et en maintenant l’autorisation de 2 nouvelles !

Un véritable pied de nez à la démocratie, et aux citoyens qui se sont mobilisés pour défendre les pollinisateurs et la nature, et un cadeau inacceptable aux grands lobbies qui va coûter beaucoup trop cher à notre environnement…

Aidez-nous, SVP, à organiser une mobilisation sans précédent, pour faire comprendre à la Commission européenne et au Parlement européen que nous n’acceptons pas ces compromissions inadmissibles avec l’agrochimie, et que nous exigeons l’interdiction, nette et immédiate, de tous les tueurs d’abeilles en Europe.

Des travaux de terrain menés en Italie ont montré qu’il était tout à fait possible, à l’heure actuelle, de se passer de ces pesticides systémiques pour le maïs et d’autres cultures annuelles, sans subir de perte de production, et en s’affranchissant de la dîme due chaque année à l’agrochimie, en n’ayant recours aux produits phytosanitaires que lorsqu’il n’y a pas d’autre option (9).

Dans le monde entier, des milliers de chercheurs agronomes travaillent en ce moment à des modèles de transition vers une agriculture propre, respectueuse de la nature et des insectes auxiliaires dont elle dépend, et qui permettra de garantir l’indépendance financière des agriculteurs.

Les menaces de l’agrochimie, qui agite le spectre de la famine à chaque fois qu’on remet en cause ses produits, commencent sérieusement à sonner creux…

Il n’y a pas une seule bonne raison de les laisser commercialiser et déverser dans nos champs leurs tueurs d’abeilles : aidez-nous à organiser la mobilisation des citoyens, pour peser plus lourd dans la balance que leurs milliards de bénéfice, et couper court à la mainmise de leurs lobbies sur les décisions primordiales pour l’environnement et notre sécurité alimentaire !

D’avance, merci pour votre mobilisation !

Bien cordialement,

Nicolas Laarman

Délégué général

POUR SIGNER LA PETITION, CLIQUEZ ICI

Références :

(1) COMMISSION IMPLEMENTING REGULATION (EU) No 485/2013 of 24 May 2013 amending Implementing Regulation (EU) No 540/2011, as regards the conditions of approval of the active substances clothianidin, thiamethoxam and imidacloprid, and prohibiting the use and sale of seeds treated with plant protection products containing those active substances

(2) L’utilisation des insecticides « tueurs d’abeilles » est toujours en forte augmentation, Stéphane Foucart, LeMonde.fr – 27.05.2016

(3) NOTE DE SYNTHESE SUR L’AUTORISATION DU SULFOXAFLOR SUR LE SOL EUROPEEN, POLLINIS 2015

(4) NOTE DE SYNTHÈSE SUR L’AUTORISATION DU FLUPYRADIFURONE SUR LE SOL EUROPEEN

(5) Environmental fate and exposure; neonicotinoids and fipronil, Bonmatin, JM., Giorio, C., Girolami, V. et al. Environ Sci Pollut Res (2015) 22: 35.

(6) More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas, HallmannCA, Sorg M, Jongejans E, Siepel H, Hofland N, Schwan H, et al. (2017) PLoSONE 12 (10): e0185809.

(7) Le printemps 2018 s’annonce silencieux dans les campagnes françaises, CNRS 20/03/2018

(8) WORLDWIDE INTEGRATED ASSESSMENT OF THE IMPACTS OF SYSTEMIC PESTICIDES ON IODIVERSITY AND ECOSYSTEMS, TaskForce on systemic pesticides 2015

(9) Alternatives to neonicotinoid insecticides for pest control: case studies in agriculture and forestry, Furlan, L. & Kreutzweiser, D. Environ Sci Pollut Res (2015) 22: 135.

POLLINIS Association Loi 1901
10, rue Saint Marc 75002 Paris www.pollinis.org

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